Recyclage du verre | Depuis 2008, RECYC-QUÉBEC poursuit ses efforts afin de mieux comprendre les difficultés vécues par les centres de tri et pour mettre en œuvre des solutions concrètes.
L’organisme a publié en mars 2016 une nouvelle étude concernant les enjeux du recyclage du verre.
Bien que l’industrie du recyclage a connu une forte croissance au Québec dans les dernières années, le modèle d’affaires de la collecte sélective a connu certains problèmes.
Par exemple, certains centres de tri éprouvent des difficultés à trouver des débouchés pour certaines matières, notamment le verre suite à la fermeture de l’entreprise de conditionnement Klareco au printemps 2013.
RECYC-QUÉBEC a ainsi créé un groupe de travail spécifiquement pour la gestion du verre.
Recherche de débouchés
Plusieurs travaux de recherche visent à trouver des débouchés et de nouvelles utilisations.
Bien que plusieurs filières semblent intéressantes, aucune étude n’avait permis à ce jour de mesurer les bénéfices environnementaux anticipés relatifs au recyclage et à la valorisation du verre récupéré au Québec.
Pour avoir un portrait de la situation, RECYC-QUÉBEC a mandaté Quantis Canada (page française en construction) pour réaliser une analyse environnementale du cycle de vie sur le verre mixte récupéré, une première du genre au Québec.
Cette étude visait à évaluer les impacts environnementaux anticipés associés à quatre projets de commercialisation (recyclage et valorisation) du verre récupéré et de les comparer à ceux de trois filières de gestion de fin de vie alternatives : enfouissement ou deux utilisations distinctes en lieu d’enfouissement technique.
Recyclage et valorisation
Les résultats de cette analyse du cycle de vie (ACV) sur le verre démontrent clairement qu’il est préférable du point de vue environnemental de recycler et de valoriser le verre récupéré plutôt que de l’enfouir ou de l’utiliser dans des lieux d’enfouissement technique (LET).
Néanmoins, RECYC-QUÉBEC rappelle que l’objectif fondamental de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles qui est l’élimination d’une seule matière : le résidu ultime, c’est-à-dire celui qui ne peut être réduit à la source, réemployé, recyclé ou valorisé dans les conditions techniques et économiques actuelles (3RVE).
Au final, en respect de la primauté de la hiérarchie des 3RVE, la réduction à la source et le réemploi doivent être priorisés pour ensuite s’attarder aux bénéfices des filières de recyclage et de valorisation.
Bénéfices environnementaux
Par ailleurs, cette ACV a permis de mesurer les bénéfices environnementaux associés à chaque projet de commercialisation, soit la bouteille de verre, la laine de fibre de verre, la poudre de verre ainsi que l’agrégat du verre.
Il en ressort que pour chacun des indicateurs environnementaux (empreinte carbone, empreinte eau, qualité, des écosystèmes, ressources naturelles, santé humaine) et pour presque tous les scénarios à l’étude, hormis pour l’agrégat de verre, le recyclage ou la valorisation du verre offre une performance environnementale supérieure ou sans différence significative par rapport à l’enfouissement ou à l’utilisation en LET.
En outre, plus les impacts environnementaux du cycle de vie de la matière substituée par le verre récupéré sont importants, plus le projet de commercialisation du verre récupéré offre des bénéfices environnementaux potentiels.
Cette étude démontre même qu’il est préférable, en matière de réduction des GES, de transporter le verre en vue de le recycler sur des distances pouvant être de plusieurs milliers de kilomètres, plutôt que de l’utiliser localement dans les LET ou de l’enfouir.
En complément :
- L’analyse du cycle de vie (ACV) est un outil scientifique de mesure de l’empreinte environnementale qui évalue la performance environnementale d’un produit ou d’une activité sur l’ensemble des étapes de son cycle de vie, de l’acquisition des ressources jusqu’à sa fin de vie.
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