Le Rapport sur le bien-être des animaux au Canada, une étude effectuée auprès de 1 000 propriétaires de chiens et/ou de chats au Canada et de 100 vétérinaires, par l’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) en partenariat avec Hill’s Pet Nutrition, fabricant de la nourriture pour animaux de marque Science DietMD, donne un aperçu à 360 ° de la santé des animaux au Canada, incluant l’exercice, la nutrition, les soins vétérinaires, les besoins liés à l’âge ou au stade de vie et l’état de santé général.
L’étude a révélé que les propriétaires d’animaux ne voient pas les signes pourtant manifestes de problèmes courants, par exemple l’obésité et la maladie dentaire, qui empêcheront leurs animaux de vivre plus longtemps et en meilleure santé.
Internet et zapping avant l’exercice avec les animaux
Selon l’étude, les propriétaires n’accordent pas la priorité à l’exercice avec leurs animaux et les vétérinaires constatent les conséquences de ce choix :
- Durant un jour de semaine, les propriétaires d’animaux passent en moyenne presque deux fois plus de temps à naviguer sur Internet (48 minutes) et trois fois plus de temps à regarder la télévision (79 minutes) qu’à jouer ou à faire de l’exercice avec leurs animaux (25 minutes).
- Même la fin de semaine, alors qu’on pourrait s’attendre à ce que les propriétaires d’animaux aient plus de temps à consacrer à leurs animaux, ils passent quand même en moyenne trois fois plus de temps chaque jour devant leur téléviseur (89 minutes) et encore plus de temps devant l’ordinateur (44 minutes) qu’à jouer ou à bouger avec leurs animaux (29 minutes).
- Les vétérinaires croient que la majorité des chiens (55 %) et des chats (70 %) qu’ils voient ne font pas suffisamment d’exercice pour rester en bonne santé.
À propos de l’obésité
Les résultats donnent à penser que les propriétaires d’animaux doivent aussi faire leurs devoirs pour ce qui est de la nourriture à acheter pour leurs animaux et de la façon de les nourrir, puisque leurs choix pourraient peser lourd dans la balance :
- Lorsque vient le temps d’acheter de la nourriture pour animaux, les vétérinaires croient que les propriétaires d’animaux cherchent avant tout à économiser et à « en avoir pour leur argent », au lieu de choisir une nourriture adaptée aux besoins en matière de santé ou au stade de vie.
- Les propriétaires d’animaux reconnaissent qu’ils sont presque deux fois plus susceptibles d’acheter une nourriture qui plaît à leurs animaux (60 %) qu’une nourriture qui répond vraiment à leurs besoins en matière de santé (33 %).
- Seulement deux propriétaires d’animaux sur 10 (18 %) donnent à leurs animaux la quantité recommandée sur l’emballage de nourriture pour animaux et seulement 17 % lisent attentivement la liste des ingrédients.
- Dans l’ensemble, les propriétaires d’animaux (44,5 %) sont davantage susceptibles de mettre en permanence de la nourriture à la disposition de leur animal, une situation plus fréquente chez les propriétaires de chats (57 %) que chez les propriétaires de chiens (32 %).
En outre, l’étude indique que les vétérinaires constatent les conséquences sur l’animal des mauvais choix nutritionnels :
- Les vétérinaires (63 %) sont plus susceptibles de mentionner le contrôle du poids comme une des mesures primordiales que les propriétaires d’animaux peuvent prendre pour accroître la longévité et la qualité de vie de leurs animaux; pourtant, seulement un propriétaire d’animal sur 10 prend les devants et pose des questions sur la nutrition à son vétérinaire.
- Les vétérinaires (65 %) disent que la suralimentation est de loin l’erreur la plus fréquente chez les propriétaires de chiens ou de chats.
- Les vétérinaires disent que les propriétaires d’animaux sont souvent étonnés du diagnostic d’obésité posé par le vétérinaire.
Des signes qui passent inaperçus
Une des conclusions les plus convaincantes de l’étude est que les propriétaires ne remarqueraient pas que leurs animaux ont des problèmes de santé malgré les signes évidents.
L’obésité et la maladie dentaire sont les deux problèmes de santé les plus fréquemment diagnostiqués par les vétérinaires au grand étonnement des propriétaires de chiens et de chats. Les vétérinaires considèrent le poids d’un animal, les dents propres et l’haleine fraîche parmi les meilleurs indicateurs d’un bon état de santé général que les propriétaires d’animaux peuvent observer à la maison.
Source: – Le détail
En complément :
- Le Rapport sur le bien-être des animaux au Canada repose sur les résultats d’une enquête effectuée par Ipsos Reid entre le 18 avril et le 27 avril 2011, pour le compte de l’ACMV et de Hill’s Pet Nutrition. Un échantillon de 1 043 propriétaires d’animaux tiré du panel en ligne canadien d’Ipsos a été interviewé en ligne. Une enquête avec un échantillon aléatoire non pondéré de cette taille et un taux de réponse de 100 % aurait une marge d’erreur estimée de +/- 3,0 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
- Une enquête a également été menée auprès de vétérinaires canadiens en pratique à l’aide d’un échantillon fourni par l’ACMV. Un sondage avec un échantillon aléatoire non pondéré de cette taille et un taux de réponse de 100 % aurait une marge d’erreur estimée de +/- 9,6 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
- On estime qu’il y a environ 7,9 millions de chats et 5,9 millions de chiens au Canada. Environ 35 % des ménages canadiens possèdent un chien, tandis que 38 % possèdent un chat (source : Ipsos Reid).
- L’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV), en partenariat avec Hill’s Pet Nutrition, a établi le Rapport sur le bien-être des animaux au Canada pour faire comprendre aux Canadiens que l’exercice approprié, l’amour et l’attention, la nutrition et les soins vétérinaires peuvent aider les animaux à vivre longtemps, heureux et en santé.
Ce qu’ils ont dit :
- « Dans l’ensemble, il ressort de l’étude que pour améliorer la santé et le bien-être des animaux au pays, il est essentiel de répondre à leurs besoins en matière d’exercice, de nutrition et de soins dentaires. Les propriétaires d’animaux doivent être mieux informés des répercussions d’un manque d’exercice sur la santé de leurs animaux, ainsi que de l’importance des choix fondamentaux, par exemple la nourriture et la façon de les nourrir. Sinon, leurs animaux pourraient avoir divers problèmes de santé plus importants, tels que la maladie cardiaque, le diabète et les problèmes de mobilité. » – Dr Michel Gosselin, vétérinaire et PDG du Groupe DMV, un regroupement de médecins vétérinaires opérant le plus important Centre d’urgence et de référence pour animaux de compagnie au Québec.
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