Le programme Feu vert, qui vise à améliorer la qualité de l’air en incitant les citoyens de l’île de Montréal à se départir de leurs vieux poêles et foyers au bois, est officiellement en opération après un sursis d’un an accordé par Québec.
Un incitatif financier pouvant atteindre 900 $ est offert aux résidents de l’île de Montréal qui remplaceront leur vieux poêle et foyer par un appareil électrique, à granules, au gaz ou au propane, qui est moins polluant.
Le programme Feu vert leur permet aussi de se départir de leur vieux poêle sans les remplacer.
Même si la plupart de ces appareils sont utilisés surtout pour l’ambiance selon les utilisateurs, ils ont tout de même un impact important sur la qualité de l’air et contribuent au phénomène de smog hivernal.
On estime que l’utilisation d’un poêle ou d’un foyer traditionnel pendant neuf heures génère autant de particules fines qu’une voiture en un an (pour une distance de 18 000 km) .
Des particules dommageables pour la santé
Les particules fines sont dommageables pour la santé car elles pénètrent profondément dans les poumons et s’infiltrent dans le sang. Elles contribuent ainsi à l’aggravation de certaines maladies comme l’asthme, la bronchite, l’emphysème et les maladies cardiaques. Outre les particules fines, la combustion du bois libère aussi plusieurs autres substances toxiques et irritantes.
Le fumée résultant du chauffage résidentiel au bois est nocive pour tout le monde, mais les jeunes enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies respiratoires ou de problèmes cardiaques y sont particulièrement sensibles.
Les résidents de l’île de Montréal ont jusqu’au 31 décembre 2012 pour se départir de leurs vieux poêles et foyers et pour faire parvenir leur demande au programme Feu vert.
Mise à jour :
- Québec veut se débarrasser des poêles à bois polluants – Radio-Canada, le 3 juillet 2012
En complément :
- Pour le détails sur les critères d’admissibilité, la valeur des incitatifs financiers offerts et la marche à suivre, on peut visiter le site www.feuvert.org ou téléphoner au 514 871-VERT (8378).
- Financé par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs et géré par Équiterre, le programme Feu vert cible spécifiquement les poêles et foyers au bois non conformes aux normes de l’Environmental Protection Agency (certification EPA) ou de l’Association canadienne de normalisation (certification CAN/CSA-B415.1).
Ce qu’ils ont dit :
« Plus de 85 000 résidences de l’île de Montréal sont équipées d’un poêle ou d’un foyer au bois, et la majorité de ces appareils ne répondent pas aux standards actuels. »
Sidney Ribaux, coordonnateur général d’Équiterre
« Les gens n’en sont pas toujours conscients, mais le chauffage résidentiel au bois est la principale source de particules fines au Québec, devançant le transport et le secteur industriel. »
Isabelle St-Germain, coordonnatrice générale adjointe d’Équiterre
« En réduisant le nombre de poêles et foyers au bois sur l’île de Montréal, le programme Feu vert s’attaque à la plus importante source d’émission de particules fines de la métropole, lesquelles ont un impact sur la santé et l’environnement. Le programme permettra donc d’améliorer à la fois la qualité de l’air et la qualité de vie des citoyens. »
Pierre Arcand, ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs
« À cause de la forte concentration de poêles et foyers sur l’île de Montréal, le chauffage au bois représente un enjeu de santé publique important. Nous sommes très heureux que le programme Feu vert puisse offrir des incitatifs financiers pour aider les Montréalais à se départir de leurs appareils de chauffage au bois polluants. »
Alan DeSousa, vice-président du comité exécutif et responsable du développement durable à la Ville de Montréal
« Sur les 85000 poêles et foyers au bois répertoriés sur l’île de Montréal, plus du tiers se trouvent dans les villes liées. Nous espérons que les citoyens de toute l’agglomération de Montréal n’hésiteront pas à se prévaloir du programme Feu vert afin de se débarrasser de leur appareil de chauffage au bois polluant, pour améliorer, du même coup, la qualité de l’air de leur ville. »
Philippe Roy, maire de la Ville de Mont-Royal
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