Si on se fie au maire Denis Coderre, tout sera fait pour que l’on puisse rouler en BIXI dans les rues de Montréal en 2014. Il s’est engagé à ce que les membres ayant acheté leur abonnement à la fin de 2013 puissent l’utiliser dès le début de la saison.
Se trouvant face à de graves problèmes de liquidités, la Société de vélo en libre-service (SVLS) de Montréal (BIXI) a en effet déposé hier un avis d’intention de se placer sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité afin de pouvoir maintenir ses activités au cours des prochains mois.
BIXI et la Ville prévoient se rencontrer d’ici quelques jours afin de planifier la prochaine saison et étudier les meilleurs scénarios pour maintenir la valeur de l’investissement de la Ville dans BIXI.
Le maire Denis Coderre a déclaré que la Ville n’entendait toutefois pas injecter plus de fonds dans cette entreprise pour la maintenir à flot et qu’il approuvait la décision de BIXI.
L’Opposition, par la voix de Richard Bergeron, a également approuvé ce choix.
En complément :
- Rappelons que la Ville a déjà accordé à BIXI un prêt de 37 M$, dont le solde actuel est de 31,6 M$, et une garantie de prêt de 11 M$, dont 6,4 M$ sont déjà engagés.
- En outre, BIXI doit faire face à des retenues importantes de 5,6 M$ de la part de certains clients, qui ont affecté ses liquidités et entraîné son insolvabilité. Ces retenues ont été provoquées par des retards de développement de sa solution informatique
- La SVLS entend demeurer en opération durant cette période de restructuration et continuer à maintenir ses services auprès de ses clients. Aucune perte d’emploi n’est prévue pour le moment.
Ce qu’ils ont dit :
« Nous ferons tout pour maintenir le service de BIXI pour les Montréalais et pour les visiteurs. Toutefois, notre mission n’est pas de remplacer l’entreprise privée. Pour cette raison, tous les efforts seront déployés pour vendre les activités internationales de BIXI. »
Pierre Desrochers, président du comité exécutif, Ville de Montréal.
« En constatant que SVLS ne pouvait honorer ses obligations financières ni trouver une solution viable à court terme, et compte tenu de l’incertitude quant à la possibilité de récupérer les sommes consenties par la Ville, nous avons choisi d’agir au lieu d’attendre. Ce n’est pas aux contribuables d’assumer le risque financier lié à un projet d’affaires. »
Denis Coderre, maire de Montréal.
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