D’ici 2020, l’agglomération de Montréal prendra un virage environnemental majeur en cessant l’enfouissement de ses matières organiques.
Cinq infrastructures existent déjà sur quatre sites différents. La Ville vient d’identifier un cinquième où elle pourrait implanter un centre de traitement en bâtiment fermé, soit dans l‘arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.
Le terrain, propriété de la Ville, est situé dans une zone industrielle, à l’intersection des boulevards Métropolitain et Saint-Jean-Baptiste.
Une consultation publique aura lieu à l’automne 2014, menée par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), afin de valider cette orientation.
Ce nouveau site suggéré par l’administration Coderre viendra remplacer celui qui était prévu au Complexe environnemental de Saint-Michel (CESM) et qui avait soulevé l’ire de la population locale.
Le compostage extérieur de résidus verts sera maintenu au CESM, mettant donc ce dernier à contribution dans le cadre du projet.
Les autres centres de traitement des matières organiques demeurent dans les arrondissements de Saint-Laurent et LaSalle, ainsi qu’à Montréal-Est.
Avantages
Prudente, la Ville de Montréal a déjà identifiée plusieurs avantages qu’offre le nouveau terrain.
Parmi eux :
- Localisation à 1,5 km des résidences (norme recommandée : 500 m) et est situé dans un secteur industriel
- Proximité des grandes artères et autoroutes, limite les impacts sur la circulation locale
- Appartient à la Ville, n’exige pas des travaux importants de décontamination
- A reçu un avis préliminaire favorable du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte
- contre les changements climatiques
- S’intègre dans le cadre de la modernisation des espaces industriels, tel que proposée dans la Stratégie de développement économique de l’Est 2011-2017
Se plus, soutient-on, ce projet d’envergure aura des retombées concrètes sur le plan environnemental, social et économique. Son développement passera par la maîtrise de nouvelles technologies au service de l’environnement, les technologies vertes représentant un secteur économique prometteur et permettra de créer des emplois spécialisés.
Chaire de recherche sur la valorisation des matières résiduelles
Par ailleurs, la Ville entend donner suite à l’une des recommandations de l’OCPM, soit de mettre sur pied, en 2015, une chaire de recherche sur la valorisation des matières résiduelles.
Rattachée à l’École Polytechnique de Montréal, cette chaire aura comme mandat d’aider l’administration municipale à développer des stratégies de gestion des matières résiduelles responsables et durables, notamment en lui fournissant des résultats de recherches.
En complément :
Ce qu’ils ont dit :
« Notre Administration s’est engagée lors de la dernière campagne électorale à ne pas implanter un centre de compostage au CESM. Nous avons procédé avec rigueur à un recensement exhaustif des sites potentiels. Celui qui a été retenu répond le mieux aux nombreux critères à prendre en considération dans l’implantation de ce type d’infrastructure en milieu urbain, dans une perspective de développement durable. »
Denis Coderre, maire de Montréal.
« Ces infrastructures constituent en soi des laboratoires pleine échelle pour les activités de recherche. La volonté de la Ville est bien sûr de maximiser les occasions d’innovation liées au secteur des technologies propres. Ainsi, je me réjouis de pouvoir compter sur l’aide du titulaire de cette chaire, le professeur Robert Legros, qui nous fera bénéficier de son expertise unique dans ce domaine. Cette chaire constituera un puissant levier pour faire éclore cette filière économique verte. »
Chantal Rouleau, mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.
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