L'intégration économique des immigrants est traitée plutôt négativement dans la presse écrite à Montréal | Actualité

Le comité exécutif de la Ville de Montréal avait demandé au Conseil interculturel de Montréal (CiM) de se pencher sur les grands enjeux en matière de relations interculturelles.

Le conseil municipal a ainsi accueilli le 15 décembre l’avis du CiM intitulé : « Portrait médiatique de l’intégration économique des immigrants dans la métropole. Avis sur l’impact des médias, l’importance du dialogue et la nécessité d’une prise de parole : vers un nouveau pacte pour un meilleur vivre-ensemble ».

L’avis est le résultat d’une démarche rassemblant les constats de nombreux intervenants des milieux médiatique, communautaire, économique et universitaire, et fait ressortir les perceptions de la population reflétées dans nos médias depuis 2010.

Le CiM étant d’avis que l’emploi est un facteur essentiel de l’intégration des nouveaux arrivants, il s’est intéressé à la question de leur intégration économique depuis le dépôt du rapport du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) au printemps 2010. Ce rapport constatait un taux de chômage plus élevé des personnes immigrantes que des personnes nées à Montréal.

Traitement négatif dans les médias

L’une des conclusions de l’étude montre que la couverture de l’intégration économique des immigrants dans la presse écrite est traitée plutôt négativement.

L’étude constate aussi que les discours des acteurs économiques ne coïncident pas avec les réalités de l’embauche des immigrants.

Enfin, selon le CiM, la presse écrite établirait un lien direct entre les difficultés d’intégration économique et les Maghrébins.

Selon le CiM, l’immigration représenterait « un besoin vital pour le Québec » et elle souhaite que cette force soit mieux mise à contribution.

Sensibilisation et concertation

En conséquence, le CiM a formulé des recommandations qui culmineraient dans l’organisation d’une campagne de sensibilisation et d’un rendez-vous réunissant sous l’égide de l’Administration municipale des acteurs clés de la société afin de trouver des solutions concertées.

Le CiM souhaite que cet avis puisse orienter les actions de la Ville de Montréal en matière de gestion de la diversité pour la décennie à venir. Elle croit que « les prochaines années seront déterminantes pour Montréal qui connaîtra des transformations profondes », notamment en ce qui a trait à sa gouvernance comme « nouvelle Métropole du Québec », un statut qui amènera de nouvelles responsabilités en matière d’intégration socioéconomique des immigrants.

Enjeux

Les principaux enjeux identifiés par le CiM sont les suivants :

L’employabilité comme clé d’une intégration réussie et partant de la pleine réalisation du
Programme d’accès à l’égalité en emploi au sein de l’administration municipale à tous les échelons;
La lutte contre la discrimination sous toutes ses formes (exclusion, racisme, profilage racial, etc.);
La participation civique des membres des communautés ethnoculturelles, incluant notamment la sensibilisation aux enjeux électoraux;
La cohésion des interventions et des pratiques dans la gestion de la diversité ethnoculturelle par les services municipaux.

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En complément :

Le Conseil interculturel de Montréal a pour mandat, entre autres, de conseiller et donner son avis au conseil de la Ville de Montréal et au comité exécutif sur toutes les questions d’intérêt pour les communautés d’origines diverses.

Le CiM est composé de quinze membres bénévoles choisis en fonction de leur expertise et de leur intérêt dans le domaine des relations interculturelles.