Avec les fortes chutes de neige qu’ont connues Montréal et le reste du Québec ces dernières semaines, la CSST rappelle à la population l’importance d’une bonne planification du déneigement. Les travailleurs qui ne prennent pas de mesures de sécurité s’exposent à des dangers certains : chute de hauteur, ensevelissement sous la neige, malaise causé par l’effort physique intense ou le froid.
Les employeurs, les propriétaires et les gestionnaires d’édifices de même que les travailleurs eux-mêmes ont la responsabilité de s’assurer que les méthodes de travail respectent les règles de sécurité.
Précautions à suivre avant le déneigement
Il est important de ne pas laisser la neige s’accumuler.
Bien que les toits soient construits de façon à pouvoir supporter ces charges, les propriétaires doivent demeurer vigilants et procéder au déneigement dès qu’il y a trop d’accumulation, surtout si la charge n’est pas répartie uniformément.
Avant de commencer le déneigement d’un toit, prenez quelques instants pour évaluer les risques liés aux conditions climatiques, à la quantité de neige et au lieu de travail (localisation, dimensions, pente du toit, accessibilité, solidité et adhérence).
Par ailleurs, une période de réchauffement est souhaitable avant de débuter. Il faut adapter le rythme en fonction de la condition physique des travailleurs et des conditions climatiques.
Conseils à suivre
- Déneiger un toit en pente : Autant que possible, effectuer le travail à partir du sol pour déneiger un toit en pente. Très souvent, il s’avère suffisant que le travailleur garde les deux pieds sur la terre ferme pour enlever la neige à l’aide d’un râteau à long manche conçu pour le déneigement des toits
- Appareil de levage : Lorsque l’aménagement des lieux au sol le permet, utiliser un appareil de levage pour personnes (plateforme élévatrice, engin élévateur à nacelle ou plateforme à mât articulé) pour limiter les dangers de chute
- Garde-corps : Dès qu’ils sont exposés à une chute de plus de 3 mètres (10 pieds), les travailleurs doivent être protégés : utiliser des garde-corps ou un autre moyen pour empêcher la chute. Par exemple, sur un toit plat, on peut prévoir des zones de déversement et des zones tampons où les travailleurs n’auront pas à circuler à moins de 2 mètres du bord du toit
- Équipement de protection : À défaut de mieux, chaque travailleur doit porter un équipement de protection contre les chutes composé d’un harnais de sécurité, d’un cordon d’assujettissement d’une longueur maximale de 1,8 mètre et d’un absorbeur d’énergie fixé à un point d’ancrage dont la résistance est d’au moins 18 kN
- Sauvetage : Prévoir les mesures de sauvetage en cas de chute
- Délimiter la zone de déversement : Au sol, délimiter la zone de déversement et en interdire l’accès avec des signaux de danger et d’une corde de délimitation pour s’assurer que personne ne se prenne la neige ou la glace sur la tête, avec un danger de graves blessures
- Abris de toile temporaires : Les abris de toile temporaires doivent être déneigés avec un râteau de toit. Il ne faut jamais effectuer le déneigement en poussant la toile à partir de l’intérieur, car l’abri pourrait s’effondrer sur le travailleur
En complément :
- Chaque jour au Québec, 228 personnes se blessent en travaillant. Ces accidents peuvent être évités par une gestion permanente de la santé et de la sécurité.
Vidéo s’adressant aux employeurs et aux travailleurs
Ouah ! Je n’ai jamais vu tant de neige qui est si vite tombée sur un toit qu’elle fait des couches comme dans la deuxième photo. C’est impressionnant, mais j’ai de la peine pour ceux qui doivent l’enlever. Nous sommes déjà en hiver depuis plusieurs semaines, mais si vous avez des problèmes de toit, la neige peut causer beaucoup plus de dommages. Il faut toujours inspecter le toit pendant l’automne si nous avons des soucis.