Inspirée des meilleures pratiques à travers le monde, c’est la première fois qu’une structure permanente est mise sur pied pour prévenir la radicalisation menant à la violence et réunissant des partenaires de divers milieux. Une première que vient d’instaurer la Ville de Montréal.
Le Centre aura pour but de travailler en amont du phénomène, de soutenir les familles, les proches et les intervenants de la communauté montréalaise et de les accompagner.
Les expertises provenant de tous les milieux seront mises à contribution : le secteur de la santé et des services sociaux, de la sécurité publique, des milieux communautaire, scolaire ou institutionnel, du secteur de l’emploi ou de la recherche.
Cohérence des actions
Un comité de mise sur pied a été formé avec pour mandat de rendre opérationnel le Centre le plus rapidement possible, d’en établir la structure de gouvernance et de définir les façons de faire entre les différents intervenants pour assurer la cohérence des actions.
Le gouvernement du Québec a d’ailleurs salué cette initiative qui s’inscrit dans la mouvance de la lutte contre ce phénomène sur l’ensemble du territoire québécois.
Plan d’action
Selon la ministre Kathleen Weil, le gouvernement du Québec s’emploie déjà à élaborer un plan d’action contre la radicalisation pour apporter une réponse concertée à ce phénomène en s’inspirant des meilleures pratiques et en consultant des experts, des chercheurs universitaires et des analystes praticiens.
Plusieurs ministères y travaillent dont les ministères de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, de la Sécurité publique, de la Santé et des Services sociaux, de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, de la Famille et de la Justice.
Aussi, il est important de souligner que l’ensemble des corps policiers du Québec coopèrent afin d’assurer la sécurité du public.
Les ministères concernés consultent également des citoyennes et les citoyens issus des communautés musulmanes et choisis en fonction de leur implication dans leur milieu d’action et leur profession.
En complément :
- En attendant son ouverture officielle, on a créé une ligne téléphonique pour le Centre de prévention. Ainsi, toute personne qui a des questions ou des préoccupations en matière de radicalisation menant à la violence peut dès maintenant appeler au 514 280-2002.
- Quelques partenaires qui participaient à la conférence de presse de la Ville de Montréal : Jocelyn Bélanger, assistant-professeur au Département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal; Richard Fillion, directeur général du Collège Dawson et président du Regroupement des collèges du Montréal métropolitain; Yves Sylvain, directeur général de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys; Jean-Marc Potvin, directeur général du Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire; France Émond, directrice générale de l’organisme Vivre Saint-Michel en santé.
Ce qu’ils ont dit :
« À Montréal, nous avons décidé d’exercer notre leadership en matière de vigilance. La radicalisation menant à la violence est un phénomène complexe et multifactoriel. La Ville, avec la collaboration de ses partenaires, mettra toutes les ressources nécessaires à la disposition du Centre de prévention pour qu’il soit opérationnel le plus rapidement possible. Il faut se donner les moyens de freiner le phénomène de la radicalisation et de limiter le passage à l’acte d’individus radicalisés. »
Denis Coderre, maire de Montréal
« Si la coercition est importante avec l’émergence de ce nouveau phénomène, la prévention et l’accompagnement social le sont d’autant plus. C’est un véritable centre de référence et d’expertise qui sera opérationnel dans les prochaines semaines. Un Centre qui pourra servir de ressource pour quiconque a des questions et des préoccupations en matière de radicalisation à la violence ».
Marc Parent, directeur du Service de police de Montréal (SPVM)
« La lutte contre la radicalisation est l’une des priorités de notre gouvernement. Il est primordial que les intervenants concernés travaillent ensemble devant un phénomène aussi complexe et l’initiative annoncée aujourd’hui s’inscrit dans cette perspective. Il est aussi important que cette lutte se fasse, de concert avec tous les acteurs de la société, par la prévention, l’intervention précoce, le dialogue et le partage de nos valeurs fondamentales démocratiques. »
Lise Thériault, vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique
Laisser un commentaire