Dans le but d’assurer l’amélioration maximum de la qualité des eaux usées rejetées par l’agglomération montréalaise, Montréal et Québec investiront pas moins de 100 millions $ pour la fabrication, la livraison et la mise en service d’une unité d’ozonation à l’usine de traitement des eaux usées de Montréal.
La désinfection à l’ozone représente l’intégration de la dernière phase de traitement des eaux usées. Celle-ci complètera la chaîne de traitement prévue lors de la conception de la Station d’épuration des eaux usées Jean-R.-Marcotte.
Lorsqu’elle sera dotée d’une capacité de production de 57 tonnes d’ozone par jour, l’usine deviendra la plus importante du genre au monde.
Aucune autre usine d’épuration n’est en effet, à ce jour, conçue pour traiter un volume d’eau pouvant atteindre un débit de 40 mètres cubes à la seconde, ce qui représente le volume d’environ deux stades olympiques à tous les jours.

Site de l’usine de traitement des eaux usées de Montréal – la Station d’épuration des eaux usées Jean-R.-Marcotte
Répondant à des préoccupations de développement durable et de préservation des écosystèmes aquatiques, le nouveau procédé permettra de réduire d’environ 95 % la quantité de bactéries et d’abattre significativement le taux de virus et de produits émergents présents dans le fleuve Saint-Laurent.
La mise en opération est prévue pour 2018.
C’est la firme française Degrémont limitée qui a été retenue suivant ce qu’on qualifie « un processus rigoureux d’octroi de contrat ».
Avancée environnementale
Au cours des dernières années, Montréal a étudié et analysé différentes options de traitement pour éliminer les contaminants qui altèrent la qualité des eaux du fleuve.
De nombreuses alternatives ont été étudiées avant de conclure, en 2008, que l’ozonation était la meilleure technologie pour désinfecter les eaux usées acheminées à la Station d’épuration.
À la suite de l’approbation des membres du Conseil d’agglomération de Montréal prévu le 26 mars, le contrat de fourniture de l’unité d’ozonation sera octroyé pour une somme maximale de 98,9 M$ (taxes incluses).
L’octroi du contrat est la résultante d’un processus d’approvisionnement en 2 phases, soit un appel d’offres de qualification et un appel d’offres de fourniture.
En complément :
- L’usine de traitement des eaux usées Jean-R.-Marcotte traite environ 75 % du volume d’eaux usées domestiques de la grande région de Montréal et près de 50 % des eaux usées de la province.
- Chaque jour, une moyenne de 2,6 milliards de litres d’eaux usées sont rejetés au fleuve par la Station.
- L’investissement annoncé de 100 M$ est admissible à une subvention estimée à 76,8 M$ provenant du programme de subvention Fonds Chantiers Canada-Québec, volet Grands projets (85%), dans le cadre du protocole d’entente de financement du projet de désinfection accordée par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire.
- La portion non subventionnée sera financée par la réserve de l’eau de l’Agglomération de Montréal.
Ce qu’ils ont dit :
« Résolument engagée envers le développement durable et la préservation des écosystèmes aquatiques, notre Administration donne aujourd’hui son aval à l’achat des équipements requis pour désinfecter, par ozone, les eaux usées rejetées au fleuve. Cette avancée technologique nous hissera bientôt parmi les leaders mondiaux en matière d’épuration des eaux usées intégrant un procédé de désinfection à l’ozone. »
Denis Coderre, maire de Montréal
« Je suis fier de cette annonce pour laquelle le gouvernement du Québec consent près de 64 millions $ de dollars, et qui permet à la Ville de Montréal d’aller de l’avant avec le projet de construction des unités d’ozonation. La désinfection de l’affluent de la Station Jean-R.-Marcotte garantira des infrastructures solides et durables, un environnement plus sain et de meilleurs services publics aux Montréalais. »
Pierre Moreau, ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire
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