À l’instar d’autres régions du monde, Montréal va bannir les sacs d’emplettes en plastique léger à Montréal à compter du 1er janvier 2018.
Il s’agit donc d’une interdiction ciblée qui laisse une période d’ajustement jusqu’au 31 décembre 2017.
La Ville met de l’avant des arguments de réduction à la source avec des préoccupations de développement durable et d’amélioration de la qualité de vie.
La Ville veut ainsi encourager l’utilisation des sacs réutilisables ou plus résistants déjà adoptés par nombre de Montréalais.
Du même coup, Montréal encouragera plusieurs autres initiatives visant la consommation responsable, comme la réduction de la consommation des bouteilles d’eau en plastique, mais également le développement d’une filière de conception et de fabrication de sacs réutilisables au Québec.
Bannissements et exceptions
Les sacs qui sont mis à l’index sont les légers (de moins de 50 microns) et ceux de type oxo-dégradables, oxo-fragmentables, oxo-biodégradables et biodégradables.
Ces derniers, a priori inoffensifs, ont néanmoins des impacts importants au niveau de l’enfouissement et sur les écosystèmes vu leur volatilité et le temps requis pour leur décomposition.
Il y aura une exception à la règle : certains sacs, pour des raisons d’hygiène, par exemple les sacs minces pour les fruits et légumes ou pour les médicaments, ne sont pas ciblés.
Vers une harmonisation pour tout le Québec
La Communauté métropolitaine de Montréal a également mis en place un groupe de travail chargé d’élaborer un plan d’action et à l’harmonisation de l’interdiction de l’utilisation de ces sacs sur le territoire métropolitain et, au Québec, en collaboration avec l’Union des municipalités du Québec et la Fédération québécoise des municipalités.
Le maire Coderre espère que d’autres villes emboîteront le pas afin que l’interdiction de ces sacs se fasse à l’échelle du Québec.
Activités de sensibilisation
En attendant l’entrée en vigueur du règlement, Montréal ira de l’avant avec des activités visant à sensibiliser les citoyens, les commerçants et l’industrie du plastique des modalités du nouveau règlement et des solutions de rechange aux sacs d’emplettes en plastique léger.
On se souvient que le Code volontaire des bonnes pratiques, mis en œuvre en 2008 et qui a mené à une réduction de 52% de l’utilisation des sacs de plastique, a déjà produit de bons résultats à Montréal et au Québec.
La Ville veut maintenir la participation des citoyens, des commerçants et de l’industrie pour passer à une prochaine étape et assurer le succès de ce changement, faisant de Montréal une ville écoresponsable.
Source :
En complément :
- La Ville de Montréal a également annoncé l’année dernière son adhésion au National Zero Waste Council, une organisation canadienne qui regroupe des particuliers, des organismes gouvernementaux, des entreprises, des industries et le secteur communautaire qui prônent l’atteinte du « zéro déchet ».
- Le bannissement des sacs de plastique à l’ordre du jour à Montréal – 4 mars 2015
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Sacs et bacs d’épicerie réutilisables : prudence afin de prévenir la contamination croisée par des bactéries – 14 juin 2011
Ce qu’ils ont dit :
« Nous posons un geste fort aujourd’hui en annonçant ce choix réfléchi que fait Montréal de bannir les sacs de plastique légers dans les commerces de détail. La Commission sur l’eau, l’environnement, le développement durable et les grands parcs a pris soin de bien analyser les différents impacts et les enjeux environnementaux, économiques et sociaux. »
Denis Coderre, maire de Montréal
« Avec le nouveau règlement la Ville vise le bannissement d’un certain type de sacs, soit ceux utilisés pour faire des emplettes et qui sont distribués ou vendus dans les commerces de détail. Je tiens à rappeler que ces sacs, a priori inoffensifs, ont des impacts importants au niveau de l’enfouissement tout comme sur nos écosystèmes vu leur volatilité, leur façon de se décomposer et le temps que ça prend pour une telle décomposition. »
Réal Ménard, responsable du développement durable, de l’environnement, des grands parcs et des espaces verts au comité exécutif
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