Le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) tient des États généraux sur les commémorations historiques et la population est invitée à prendre part à la discussion du 6 au 8 octobre au Gesù, à Montréal.
Ce grand rendez-vous a pour objectif de mener une consultation et une réflexion de fond sur l’avenir des commémorations au Québec.
Notamment, sur le type de commémorations que nous souhaitons célébrer, les anniversaires historiques et politiques qui devraient être ajoutés au calendrier des commémorations officielles, l’implication de l’État et des acteurs concernés, etc.
Ces trois journées de réflexions réuniront des universitaires, des responsables de musées, des représentants d’organismes publics, ainsi que des représentants de la société civile qui œuvrent dans le domaine de l’histoire, des commémorations et du patrimoine.
Ces États généraux réuniront des sommités en la matière et permettront la tenue de discussions nécessaires pour éclairer la population, entre autres, John R. Porter, historien de l’art et ancien directeur du Musée national des beaux-arts du Québec, Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal, Antoine Robitaille, éditorialiste à Le Devoir, Sylvie Cordeau, vice-présidente, philanthropie et commandites chez Québecor, Lorraine Pintal, directrice artistique et générale du Théâtre du Nouveau Monde, Marcel Jean, directeur de La Cinémathèque québécoise, et les sociologues Jacques Beauchemin et Mathieu Bock-Côté partageront leur expertise en prenant part aux tables rondes et panels de ces journées de réflexion.
En complément :
- L’intérêt du MNQ pour les commémorations ne date pas d’hier puisque depuis plus de 30 ans, l’organisme est le maître d’œuvre des célébrations de la Fête nationale sur l’ensemble du territoire québécois, de la Journée nationale des patriotes, ainsi que du Jour du Drapeau.
- En 2011, sous l’égide de l’Institut de recherche sur le Québec, affiliée au Mouvement, l’historien Charles-Philippe Courtois a publié une étude intitulée Les commémorations historiques nationales au Québec. Recommandations pour une politique d’envergure.
- Dans la même veine, le MNQ a présenté un mémoire dans le cadre des audiences de la consultation publique en vue du renouvellement de la politique culturelle du Québec le 25 août dernier. Le document promouvant, entre autres, une politique de commémorations.
- Le MNQ organise les États généraux sur les commémorations historiques en partenariat avec avec la Cinémathèque québécoise, les Musées de la civilisation, la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, l’Institut du patrimoine de l’UQAM, la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, la Fédération Histoire Québec, Société du patrimoine politique du Québec (SOPPOQ), L’Action nationale, la Fondation Lionel-Groulx, Accent Bleu, K72, l’Institut de recherche sur le Québec, la Banque Nationale et Québecor.
- Les États généraux sur les commémorations historiques seront webdiffusés en direct grâce à la collaboration de WEBTV.COOP.
- De plus, Les éditions du Septentrion publieront les actes du colloque en 2017.
- Fondé en 1947, le MNQ regroupe aujourd’hui dix-neuf Sociétés nationales et Sociétés Saint-Jean-Baptiste réparties sur tout le territoire du Québec. Il a pour mission de défendre et promouvoir l’identité québécoise, la langue, l’histoire, la culture et le patrimoine.
Ce qu’ils ont dit :
« Malgré sa devise Je me souviens, la question des commémorations n’est présentement sujette à aucune balise au Québec. Sans politique claire, il n’est pas rare de voir le sujet revenir dans l’espace public. Tous se souviennent des débats entourant la dénomination du nouveau pont Champlain, ou la toponymie Jacques Parizeau ou Robert Bourassa. Qu’en est-il de la tenue de funérailles nationales? René Angélil? Jean Béliveau? Sous quelle forme? Que fait-on dans un cas comme celui de Claude Jutra? Des commémorations telles la Journée nationale des patriotes, le jour du Drapeau et la Fête nationale ont-elles la place qui leur revient? Quel est le rôle de l’État et de la société civile? Ces États généraux réuniront des sommités en la matière et permettront la tenue de discussions nécessaires pour éclairer la population sur cette question trop souvent négligée. »
Martine Desjardins, présidente du MNQ
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